Le Domaine de Saint-Léger, situé sur la commune de Charnay-lès-Mâcon (71850), doit son nom à Saint Léger, évêque d’Autun au VIIe siècle, vénéré dans la tradition chrétienne. Ce site remarquable, tant par son relief que par sa position stratégique, a été dédié au saint dès le Xe siècle. C’est à cette époque que furent établis à la fois le nom du lieu et la construction d’une chapelle en son honneur, affirmant ainsi la vocation religieuse du domaine dès son origine.

Contrairement à d’autres sites où une chapelle vient renforcer une désignation existante, ici, le nom et l’édifice religieux sont apparus simultanément. La chapelle de Saint-Léger, bien qu’aujourd’hui disparue, joua un rôle central dans la spiritualité du lieu et attira fidèles et pèlerins. Cette installation témoigne de l’importance de Saint Léger dans la piété locale et de la volonté d’associer ce site à sa mémoire.

Le choix du nom Saint-Léger s’inscrit dans une tradition médiévale où les lieux d’importance étaient placés sous la protection d’un saint, renforçant leur stature spirituelle et sociale.

Aujourd’hui encore, le Domaine de Saint-Léger perpétue cette mémoire, rappelant l’attachement de la région à Saint Léger et son influence durable sur l’histoire religieuse bourguignonne.

L’attribution du nom Saint-Léger au domaine repose ainsi sur deux éléments indissociables :

• Une désignation religieuse fondatrice : Le site fut consacré dès le Xe siècle à Saint Léger, avec la création d’une chapelle pour en marquer l’importance spirituelle.

• Un développement spirituel et territorial simultané : Le nom et la chapelle ont émergé ensemble, conférant au lieu une identité ancrée dans la foi et l’histoire locale.

Saint Léger, également appelé Léodegard, fut une figure influente de l’Église franque au VIIe siècle. Né vers 615 dans une famille noble d’Aquitaine, il fut éduqué à la cour de Clotaire II avant de devenir abbé de Saint-Maixent, puis évêque d’Autun vers 663.

Réformateur, il lutta pour préserver l’indépendance de l’Église face aux pouvoirs laïcs et s’opposa à Ebroïn, maire du palais de Neustrie. Cette rivalité politique et religieuse lui valut d’être capturé, emprisonné, torturé et exécuté en 678. Son engagement et son martyre lui valurent une rapide canonisation et une forte vénération, particulièrement en Bourgogne où de nombreux lieux portent son nom.